Chirurgie des glandes salivaires
Le système des glandes salivaires comprend deux groupes de glandes sécrétant la salive :
- les glandes salivaires principales : la glande parotide, la glande submandibulaire (ou sous maxillaire) et la glande sublinguale.
- les glandes salivaires mineures ou accessoire : centaines de petites glandes microscopiques disséminées sous la muqueuse de la bouche (lèvres, joues, palais…).
La sécrétion de la salive joue un rôle majeur de lubrification, de digestion des aliments, mais aussi immunitaire. Les glandes salivaires peuvent être le siège de différentes affections, de nature infectieuse, lithiasique (calculs salivaires), tumorale et immunologique.
Le chirurgien maxillo-faciale en tant que spécialiste de la bouche est qualifié pour la prise en charge des pathologies salivaires.
La biopsie de glandes salivaires accessoires
Objectif
A la demande de votre médecin traitant ou de certains spécialistes (opthalomologue, neurologue, rhumatologue ou médecin interniste) une biopsie de glandes salivaires peut être indiquée.
Elle est utile pour établir certains diagnostics comme le syndrome de Gougerot-Sjögren, la sarcoïdose ou encore l’amylose.
Modalités de l’intervention :
L’intervention se déroule au cabinet de consultation, sous anesthésie locale. Une petite incision est réalisée à l’intérieure de la bouche (sous la lèvre du bas).
Plusieurs petites glandes salivaires accessoires sont prélevées. L’incision est fermée par des fils résorbables en 15 jours.
Les suites opératoires sont simples. Il est conseillé de ne pas manger trop épicé et d’effectuer des bains de bouches antiseptiques dans les jours qui suivent.
Le prélèvement de quelques glandes salivaires n’a aucune conséquence sur la sécrétion salivaire.
Les lithiases des glandes salivaires
Objectif
La formation des lithiases (sorte de petits cailloux) résulte de dépôts de sels de calcium sur une matrice organique. Il n’a pas été montré de facteur favorisant réellement significatif de création des lithiases. Ils sont responsables d’un obstacle mécanique à l’excrétion de la salive. Dans la majorité des cas cette pathologie ne touche qu’une seule glande. On retrouve plusieurs situations cliniques :
- Hernie salivaire (gonflement indolore pendant les repas)
- Colique salivaire (gonflement douloureux pendant les repas mais pouvant durer quelques heures)
- Sialadénite (infections de la glande salivaire avec gonflement et parfois fièvre)
Modalités de l’intervention :
Le traitement est toujours médical en première intention (antibiotiques, anti-inflammatoire, antispasmodiques..), le but étant de « refroidir » l’épisode inflammatoire et d’empêcher l’aggravation de l’infection.
Un bilan radiographique (échographie, scanner ou IRM) sera réalisé à distance de cet épisode et permettra d’adapter le traitement. Dans certains cas le calcul est expulsé spontanément et il ne sera pas nécessaire d’envisager de traitement particulier.
Dans les autres situations il est recommandé d’envisager les techniques conservatrices des glandes salivaires principales en première intention. Lorsque le calcul est facilement accessible il peut être retiré chirurgicalement par l’intérieur de la bouche sous anesthésie locale.
Des techniques d’endoscopies existent (sialendoscopie) et permettent de traiter certains calculs.
L’ablation chirurgicale de la glande submandibulaire (ou sous maxillaire) peut se discuter en cas d’épisodes infectieux répétées.
La sialendoscopie
Objectif
C’est une technique interventionnelle récente peu invasive qui permet le diagnostic et le traitement des obstacles des canaux salivaires par voie endoscopique.
Le traitement est toujours médical en première intention (antibiotiques, anti-inflammatoire, antispasmodiques..), le but étant de « refroidir » l’épisode inflammatoire et d’empêcher l’aggravation de l’infection.
Un bilan radiographique (échographie, scanner ou IRM) sera réalisé à distance de cet épisode et permettra d’adapter le traitement. Dans certains cas le calcul est expulsé spontanément et il ne sera pas nécessaire d’envisager de traitement particulier.
Modalités de l’intervention :
Dans les autres situations il est recommandé d’envisager les techniques conservatrices des glandes salivaires principales en première intention. Lorsque le calcul est facilement accessible il peut être retiré chirurgicalement par l’intérieur de la bouche sous anesthésie locale.
Des techniques d’endoscopies existent (sialendoscopie) et permettent de traiter certains calculs.
L’ablation chirurgicale de la glande submandibulaire (ou sous maxillaire) peut se discuter en cas d’épisodes infectieux répétées.
La chirurgie de la glande submandibulaire
Objectif
On réserve l’ablation de la glande en cas de tumeur, d’infection chronique ou en cas de lithiase (calcul) non extirpable. Cette chirurgie est réalisée sous anesthésie générale lors d’une courte hospitalisation.
Modalités de l’intervention :
L’incision est réalisée dans un pli du cou sur quelques centimètres. Après l’intervention un gonflement peut être observé pendant quelques jours.
Des soins de la cicatrice sont à prévoir pendant une semaine et une interruption de travail de 15 jours est à prévoir.
L’ablation de la glande n’a aucune conséquence sur la salivation, les autres glandes salivaires prennent le relais.
La chirurgie de la glande parotide
Objectif
L’ablation de la glande parotide (parotidectomie) a pour objectif l’ablation de tumeur d’origine salivaire. Cette glande est située devant l’oreille et juste en arrière de l’angle de la mandibule.
Elle est traversée par un nerf, le nerf facial, qui permet de contracter les muscles du visage et qui rend l’opération délicate.
Modalités de l’intervention :
L’intervention est pratiquée sous anesthésie générale lors d’une courte hospitalisation.
L’incision est cachée dans un pli naturel de la peau juste devant l’oreille et se prolonge dans le sillon derrière l’oreille (incision de type « lifting »). La glande est ôtée en partie ou en totalité en fonction de l’indication.
Le nerf facial est conservé sauf dans certaines conditions particulières (tumeur « collée » au nerf). La peau est suturée et un système de drainage est mis en place. L’œdème post-opératoire est modéré et la douleur est faible. Il peut exister une diminution de la mobilité des muscles du visage, le plus souvent transitoire et régressive. De même on peut ressentir une diminution de la sensibilité du lobe de l’oreille qui récupère habituellement en quelques mois.
Des soins de la cicatrice sont à prévoir pendant une semaine et une interruption de travail de 15 jours est à prévoir.
Fiche info :
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Le Cabinet
Le cabinet de chirurgie maxillo-faciale havrais accueille 3 chirurgiens spécialisés, au sein de la Clinique des Ormeaux. Les Dr Hassen Chemli, Dr Caroline Lafarge et Dr Christophe Moure interviennent en chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et esthétique du visage, en stomatologie et en chirurgie des glandes salivaires.